Hier, le film "le cerveau d'Hugo" de 2012 est repassé sur le petit écran. Entre fiction, historique de l'autisme et son traitement, la réalisatrice Sophie Révil, a montré combien le sujet est complexe, combien le cadre, les règles et l'amour ont sorti du silence bien des enfants avec autisme
Voici le film (vous pourrez le regarder pendant une durée limitée à partir du 2 juillet 2016) : http://www.france4.fr/emission/le-cerveau-dhugo
Emission de 2012, enregistrée sur Youtube
Le film montre toute la souffrance que ressentent les personnes quand le mot "handicap" ou "maladie" est prononcé ou quand ils sont traités comme tels et comment, depuis 1940, des chercheurs tentent de guérir, dans le lien et l'amour avec un cadre et des règles, des comportements répétitifs, inadaptés à la vie de tous les jours pour que l'enfant sorte de son silence, étape essentielle pour faire baisser la violence.
Le débat est sans doute stérile de mettre la psychologie et la psychanalyse d'un côté et de l'autre, le comportementalisme et la biologie. La réaliatrice dit :
Ainsi dès le début, l’idée d’une origine biologique de l’autisme était bien présente
Du tout psychologique : Héritage freudien Emission : le scandale français |
Au tout biologique avec le risque qu'une molécule soit proposée comme seul remède |
L'on sait aujourd'hui que notre vie ne commence pas avec la naissance. Le foetus a déjà une existence, certes non autonome, mais il ressent, se nourrit avec les voix des parents et tout environnement, pas seulement chimique, même s'il en fait partie. D'ailleurs, comme le film le montre, tous les scientifiques dont on parle adoptent une attitude très proche de l'enfant, très cadrante aussi avec des règles et des contraintes.
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Lien et cadre avec la famille |
Contrainte et lien |
A la fin du film, pour la partie jeu des acteurs, une scène montre combien l'empathie de la jeune femme est importante pour "Hugo" afin de dépasser sa peur. Aussi, quand Sophie Révil conclue à la production d'ocytocine par Hugo, hormone de l'attachement et de l'amour, par simple contact, la crainte serait de substituer les vrais contacts avec une pilule.
Je cite la réalisatrice "Hugo, comme toutes les personnes autistes produit trop peu d’ocytocine. « Des études ont montré qu’administrer de l’ocytocine, améliore le comportement social des autistes des autistes» Regarder l’autre dans les yeux devient possible, c’est un monde nouveau qui s’ouvre"
Sophie Révil : Enfin une lueur d’espoir pour tous ces parents d’enfants autistes maltraités par les psychiatres. Je dirais que l'on est dans le complexe : Comment un tiers parvient-il à faire sortir du silence un enfant, sans médicaments ? |
Sophie Révil : Gentillesse, empathie ont provoqué la production d’ocytocine dans le cerveau d’hugo: ocytocine hormone de l’attachement, de l’amour mère-enfant, amoureux. Cela tend à dire que Hugo est capable d'affects et de lien, non ?
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Léo Kanner (1894-1981), pédopsychiatre américain d'origine autrichienne, écrit : ces enfants ont un désir anxieux et obsessionnel d’assurer l’immuabilité des choses. Notre vie est transformation de part nos expériences. N'est ce pas là la difficulté d'amener certains enfants et adultes a accueillir le changement et la transformation ? Je renvoie aux possibles en nous : la plasticité du cerveau et l'épigénétique (même notre ADN peut être modifié par l'environnement et les relations)
