Le Banc du temps qui passe

Le Banc du temps qui passe

Penser par soi-même n'est ce pas la plus belle des pensées ? La connaissance n'est elle pas des convictions intimes ?

 automne2017.jpg

Entretien sur France Culture : Les méditations cosmiques d'Hubert Reeves

Quelques thèmes de cet entretien :

Quelle différence entre la méditation et la réflexion ?
H.R : L'idée en fait, c'est ce qui se passe quand vous arrêter et vous dites je vais essayer de dire ce qui me vient à l'idée au sujet d'un thème, sans barrières, sans envie d'être rigoureux ou quoi que ce soit

Est ce qu'il y a un grand ingénieur ?
H.R. :- Le croyant occidental : il y a un Dieu; - Le croyant oriental : c'est un grand principe; - Une autre conception : c'est le hasard, il n'y a rien de tout cela
Ma réaction c'est de dire, tout ça ce sont trois solutions de facilité. C'est des solutions à notre échelle : c'est ce que nous sommes capables d'inventer quand nous nous demandons qu'est ce qu'il y a derrière cette organisation d'intelligence de la Nature. Et moi je pense que cela ne fait que manifester notre limitation à comprendre la réalité. Et je cite souvent le cas de mon chat : "vous n'auriez pas envie d'enseigner la géométrie à votre chat. Pourquoi ? vous savez pourquoi parce qu'il n'est pas capable et que de toute façon ça ne l'intéresse pas. "
Nous, nous sommes une espèce animale, parmi des millions, et comme celle du chat, elle est limitée et que ce thème là nous dépasse et le mieux c'est de le reconaître et de vivre avec cela. encore une fois, c'est mon opinion.


"Près de l'étang de Malicorne, face au grand saule pleureur qui se reflète dans l'eau calme, se trouve un banc de bois : "Le banc du temps qui passe".

Je m'y assois pour tenter de sentir ce mince filet du temps qui nous porte tout au long de notre existence.

Après un moment de silence, me viennent à l'esprit des pensées qui prolongent ma constante interrogation sur le monde. Méditer sur ce monde qui m'émerveille, me fascine et m'inquiète à la fois, c'est aussi chercher à me rassurer."

Il publie Le Banc du temps qui passe au Seuil , un livre bilan, où il reprend un à un tous les grands thèmes qui ont nourri sa pensée depuis un demi-siècle : de la science, à l’écologie et la politique sans oublier deux disciplines qui lui sont chères : la littérature et surtout la musique. Un jeu de correspondances à la manière de Baudelaire entre sciences et arts.

Mis bout à bout, on peut dire que tous ces fragments rassemblés forment une vision, une vision de l’univers, la sienne, celle d’un chercheur grand Vulgarisateur.

 Ecouter l'entretien