Si tu veux changer le monde

Si tu veux changer le monde

Si tu veux changer le monde, aime un homme… Aime-le vraiment. Si tu veux changer le monde… Aime une femme, aime-la vraiment.

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Ce post est consacré à deux poèmes écrits par Lisa Citore dans Poems and Spoken Word et dont on trouve la traduction sur internet sur plusieurs sites

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment.

Choisis celui dont l’âme appelle véritablement la tienne, celui qui te voit, et qui est suffisamment courageux pour avoir peur.

Accepte sa main et guide-le doucement vers le sang de ton cœur, où il peut sentir ta chaleur autour de lui et s’y reposer, et brûler toutes ses lourdes charges dans tes flammes.

Regarde-le dans les yeux, regarde au plus profond de lui, et vois ce qui s’y trouve, endormi ou éveillé, ou timide ou impatient.

Regarde-le dans les yeux et vois ses pères et grand-pères et toutes les guerres et autres folies que leurs esprits ont combattues dans des contrées lointaines il y a longtemps.

Regarde leurs souffrances et leurs luttes, leurs tourments et leur culpabilité; sans jugement.

Et laisse cela partir.

Ressens son fardeau ancestral, et comprends que ce qu’il recherche en toi, c’est un refuge sûr.

Laisse-le se fondre dans ton regard stable, et sache que tu n’as pas besoin d’être le miroir de cette rage, parce que tu as un utérus, une porte douce et profonde qui soigne et purifie les vieilles blessures.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment.

Assieds-toi devant lui dans toute ta majesté de femme, dans le souffle de ta vulnérabilité, en jouant l’innocence enfantine, dans les profondeurs de ton invitation à une mort florissante, te soumettant avec tendresse pour permettre à sa puissance d’homme de faire un pas vers toi… et nagez ensemble dans l’utérus de la Terre, dans un silence entendu.

Et quand il se retire… car il se retirera… fuyant par peur dans sa caverne… rassemble les Grands-mères autour de toi, enveloppe-toi de leur sagesse, entends leurs doux murmures, apaise ton cœur de petite fille apeurée qui t’immobilise… et attends patiemment son retour.

Assieds-toi et chante près de sa porte le chant du souvenir, pour qu’il soit encore une fois rassuré.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment.

N’amadoue pas le petit garçon avec des ruses et des tours, de la séduction et des pièges pour le leurrer vers une toile destructrice, vers un lieu de chaos et de haine plus terrible encore que toutes les guerres combattues par ses frères.

Ce ne serait pas Féminin, ce serait une revanche, ce serait le poison de l’abus des époques, le viol de notre monde.

Et cela ne donne aucun pouvoir à la femme, elle se diminue en le castrant.

Et elle nous tue tous.

Et que sa mère l’ait soutenu ou pas, montre-lui la vraie Mère, tiens-le maintenant et guide-le dans ta grâce et tes profondeurs brumeuses jusqu’au centre de la Terre.

Ne le punis pas parce que ses blessures ne correspondent pas à tes besoins ou à tes critères.

Pleure pour lui de douces rivières, et ramène tout à la maison avec ton sang.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment.

Aime-le suffisamment pour être nue et libre, aime-le suffisamment pour ouvrir ton corps et ton esprit au cycle de naissance et de mort.

Et remercie-le pour l’opportunité de danser ensemble dans les tempêtes qui font rage et les bois silencieux.

Sois assez courageuse pour être fragile, et laisse-le s’abreuver aux pétales doux et capiteux de ton être.

Fais-lui savoir qu’il peut te tenir, et se lever pour te protéger.

Tombe en arrière dans ses bras et fais-lui confiance pour te rattraper, même si on t’a déjà laissée tomber des milliers de fois avant.

Apprends-lui à se rendre en te rendant toi-même, et fusionnez dans le doux néant du cœur de ce monde.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment.

Encourage-le, nourris-le, autorise-le, entends-le, tiens-le, guéris-le.

Et à ton tour tu seras nourrie, soutenue et protégée par ses bras forts, ses pensées limpides et ses flèches affûtées.

Car il peut, si tu le lui permets, être tout ce dont tu rêves.

Si tu veux aimer un homme, aime-toi, aime ton père, aime ton frère, aime ton fils, aime ton ancien partenaire; du premier garçon que tu as embrassé au dernier pour lequel tu as pleuré, remercie pour les dons, des débris dans lesquels tu te trouvais jusqu’à la rencontre avec celui qui se tient devant toi maintenant.

Et trouve en lui la graine du renouveau et du solaire, une graine que vous pouvez nourrir pour aider l’émergence d’un nouveau monde, ensemble.


 
Si tu veux changer le monde… Aime une femme, Aime-la vraiment.

Trouve celle qui appelle ton âme, celle qui ne semble pas faire sens. Jette au loin tes notes et pose ton oreille sur son coeur et écoute.

Entends les noms, les prières, les chansons de toutes créatures vivantes – ailées, à poils, à écailles; créatures souterraines et sous marines, créatures vertes et fleuries, créatures à naître et mourantes…

Entends leur mélancolie louant le retour de Celle qui leur a donné la vie. Si tu n’as pas encore entendu ton propre nom, c’est que tu n’as pas écouté assez longtemps.

Si tes yeux ne sont pas remplis de larmes, si tu ne te jettes pas à ses pieds, c’est que tu ne te souviens pas avoir pleuré alors que tu l’avais presque perdue.

 Si tu veux changer le monde… Aime une femme au-delà de toi-même, au-delà du désir et de la raison, au-delà de tes préférences pour la jeunesse, la beauté, la variété et tous tes concepts superficiels de liberté.

Nous nous sommes donné tellement de choix, nous avons oublié que la vraie libération consiste à se tenir au milieu du feu de l’âme et de brûler à travers notre résistance à l’Amour.

Il n’y a qu’une Déesse. Regarde dans Ses yeux et vois, Vois !

Est-elle celle qui porte la cognée sur ta tête ?

Sinon, vas-t-en, et maintenant !

Ne perds pas de temps à «essayer».

Sache que ta décision n’a rien à voir avec elle parce qu’ultimement il ne s’agit pas de «qui», mais de «quand» on choisit de se rendre.

 Si tu veux changer le monde… Aime une femme.

Aime-la pour la vie – au delà de ta peur de la mort, au-delà de ta peur d’être manipulé par la Mère dans ta tête.

Ne lui dis pas que tu veux mourir pour elle,

Dis-lui que tu veux vivre avec elle, plante des arbres avec elle et regarde-les pousser.

Sois son héros en lui disant combien elle est Belle dans sa Majesté vulnérable, en l’aidant à se souvenir chaque jour qu’elle EST Déesse par ton admiration et ton dévouement.

Aime-la dans toutes ses facettes, au travers toutes ses saisons et elle te guérira de ta schizophrénie - de la duplicité et de la tiédeur qui laissent ton corps et ton âme séparés - qui te laissent seul et cherchant en dehors de Soi quelque chose qui vaille la peine de vivre.

Il y aura toujours une autre femme…

Bientôt la nouvelle rayonnante deviendra vieille et terne, et tu deviendras agité encore une fois, troquant les femmes comme des voitures, troquant la Déesse pour le dernier objet de ton désir.

L’Homme n’a pas besoin de plus de choix, ce dont l’homme a besoin c’est d’une Femme, de la Voie du Féminin, de la Patience et de la Compassion, non-agir et non-recherche.

Il a besoin de respirer en un lieu et plonger ses racines entrelacées profondément et suffisamment fort pour tenir la Terre ensemble pendant qu’elle secoue le ciment et l’acier de sa peau.

Si tu veux changer le monde … Aime une femme et une Seule.

Aime-la et protège-la comme si elle était le dernier vaisseau sacré,

Aime-là au travers de ses peurs de l’abandon qu’elle tient de toute humanité.

Non, elle ne doit pas guérir seule cette blessure.

Non, elle n’est pas faible dans sa co-dépendance.

Si tu veux changer le monde… Aime une femme de tout temps jusqu’à ce qu’elle te croit, jusqu’à ce que ses instincts, ses visions, sa Voix, son Art, sa Passion, sa Sauvagerie lui revienne.

Jusqu’à ce qu’elle soit une force de l’Amour – plus puissante que n’importe quel démon médiatique et politique qui cherche à la dévaloriser et à la détruire.

Si tu veux changer le monde, dépose tes causes, tes armes et pancartes de protestation.

Pose ton guerrier intérieur et ta juste colère et aime une femme… au-delà de tous tes efforts pour la grandeur, au-delà de ta quête tenace pour l’illumination.

Le Saint Graal se tient là devant toi, si tu voulais seulement la prendre dans tes bras et te laisser aller à chercher quelque chose plus loin que cette intimité.

Et si la Paix était un rêve dont on ne peut se souvenir qu’au travers du coeur d’une femme ?

Et si l’amour d’un Homme pour la Femme, la voie du Féminin, était la clef pour ouvrir Son coeur ?

Si tu veux changer le monde… Aime une femme

Du plus profond de tes ombres, jusqu’aux plus hautes sphères de ton Être.

Reviens à l’orée du Jardin où tu l’as rencontrée pour la première fois, à la passerelle du royaume de l’Arc-en-ciel que vous franchissez comme l’Un, jusqu’au point de non retour, jusqu’au extrémités et au commencement de la Nouvelle Terre.