Solo si es si : consentement

Solo si es si : consentement

Se donner la Permission de dire oui ou non est un pas difficile et parfois impossible. Mettre en place des Protections pour l'intégrité du SOI nécessite parfois d'écater les voix dans la tête (apprentissages enfant) pour oser réviser les messages toxiques hérités.

Voici ce qu'en dit la sénatrice Esther Benbassa sur les violences sexuelles :

Paris, France | AFP | 28/06/2022 18:20 UTC+2
"Seul un oui est un oui": la sénatrice Esther Benbassa a présenté mardi à la presse une proposition de loi visant à inscrire dans le Code pénal le principe de consentement sexuel explicite, pour mieux protéger les victimes de violences sexuelles.
"Quand il n'y a pas de oui, alors c'est non", a martelé la sénatrice de Paris, pour qui il ne s'agit "en aucun cas de revenir sur le principe de la présomption d'innocence", mais d'"exclure la présomption de consentement".
Mme Benbassa espère avec ce texte "très court mais très compliqué", "enlever un peu de poids" aux femmes qui souhaitent déposer plainte après un acte sexuel non consenti.
Sa proposition de loi, inspirée du projet de loi espagnol "solo si es si" ("seul un oui est un oui"), en débat au Parlement à Madrid, s'inscrit dans un contexte marqué par plusieurs affaires dont une plainte pour tentative de viol déposée lundi contre le ministre des Solidarités, Damien Abad.
"On estime que 94.000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viol" chaque année en France, dont "seulement 12%" déposent plainte, a-t-elle souligné. Parmi ces plaintes, trois sur quatre sont classées sans suite et seulement 1,3% aboutissent à une condamnation en justice.
"Silence ou passivité ne valent pas consentement" et "seul un oui libre et éclairé est un oui", a renchéri l'avocate féministe Charlotte Hoareau.
"Dans le cas de l'agression sexuelle et du viol, les définitions actuelles impliquent la démonstration de menace, contrainte, surprise ou violence", a-t-elle rappelé. Elles "ne reprennent pas de manière positive la notion de consentement qui est pourtant centrale puisque bon nombre de victimes peuvent ne pas avoir manifesté leur opposition, sans pour autant consentir à cet acte qui va leur être imposé", a-t-elle développé, évoquant notamment les cas de "sidération" ou d'"emprise".
Sénatrice "non-inscrite", Mme Benbassa n'a pas elle-même la possibilité de faire mettre sa proposition de loi à l'ordre du jour du Sénat, mais elle n'exclut pas qu'un groupe politique puisse s'en saisir dans le cadre d'une "niche" parlementaire.